Toujours à la recherche de nouvelles expériences, je ne serais pas contre l’idée de me mélanger avec tout ce que je déteste. Cela paraît étrange, dit comme ça, mais autant se fier à son propre jugement plutôt que de se laisser envahir par les idées reçues. Concrètement, j’hésite à passer mon prochain week-end dans une banlieue pourrie de la Seine Saint Denis, La Courneuve, afin de savoir si un autre monde est possible.
Un monde où les punks à chien, les bobos et les communistes seront ravis d’apprendre que j’ai voté pour Nicolas Sarkozy en 2007. Un lieu convivial où tous les gauchistes me lapideront en apprenant que mon père est un chef d’entreprise dont je suis fier. Une fête où l’humanité toute entière ne devra pas savoir que la réforme des retraites est nécessaire… de mon point de vue.
Heureusement, la fête de l’humanité est aussi, et surtout, un festival de musique avant d’être un festival d’idées démagogiques et populistes. J’ai beau avoir fait mon Coming out politique, c’est bien la programmation musicale qui m’attire plutôt que les débats sur « l’héritage de Jaurès » ou « les fondements de la révolution anticapitaliste ». Un concert de Prodigy ou de Caravan Palace vaut bien quelques sacrifices, comme ma participation au financement du journal organisateur.
Je ne pense pas me faire de nouveaux copains, mais je resterai sur mes gardes. Mieux vaut se méfier, un chômeur sans le sou constitue une cible idéale pour un militant qui chercherait à recruter de nouveaux adhérants.
A demain