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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 18:56

affiche.jpgToujours à la recherche de nouvelles expériences, je ne serais pas contre l’idée de me mélanger avec tout ce que je déteste. Cela paraît étrange, dit comme ça, mais autant se fier à son propre jugement plutôt que de se laisser envahir par les idées reçues. Concrètement, j’hésite à passer mon prochain week-end dans une banlieue pourrie de la Seine Saint Denis, La Courneuve, afin de savoir si un autre monde est possible.

 

Un monde où les punks à chien, les bobos et les communistes seront ravis d’apprendre que j’ai voté pour Nicolas Sarkozy en 2007. Un lieu convivial où tous les gauchistes me lapideront en apprenant que mon père est un chef d’entreprise dont je suis fier. Une fête où l’humanité toute entière ne devra pas savoir que la réforme des retraites est nécessaire… de mon point de vue.

 

Heureusement, la fête de l’humanité est aussi, et surtout, un festival de musique avant d’être un festival d’idées démagogiques et populistes. J’ai beau avoir fait mon Coming out politique, c’est bien la programmation musicale qui m’attire plutôt que les débats sur « l’héritage de Jaurès » ou « les fondements de la révolution anticapitaliste ». Un concert de Prodigy ou de Caravan Palace vaut bien quelques sacrifices, comme ma participation au financement du journal organisateur.

 

Je ne pense pas me faire de nouveaux copains, mais je resterai sur mes gardes. Mieux vaut se méfier, un chômeur sans le sou constitue une cible idéale pour un militant qui chercherait à recruter de nouveaux adhérants.

 

A demain

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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 00:52

Il était une fois, un beau matin ensoleillé où j’eus la surprise de découvrir que je devais le montant astronomique de 33 000 €. Cette dette fictive, qui représente la dette publique de la France (2000 milliards €) par habitant, semble pourtant bien réelle. C’est environ le capital restant dû à ma banque, généreusement prêté pour me permettre d’assurer mon train de vie.

 

Je dois bien admettre, que je ne manquais pas de recevoir, pendant toutes ces années, des relevés de compte m’informant du trou que j’étais en train de creuser. Fermer les yeux représentait la solution de facilité. De la même façon, je ne jugeai pas utile d’en avertir mes proches, dans le but louable, de ne pas les affoler. Seuls quelques spécialistes étaient, alors, dans la confidence.

 

A cette époque, j’ai eu la légèreté de penser que des jours meilleurs me permettrait de rembourser, aisément, mon prêt avant son terme. L’idée, un peu naïve, était de profiter de la croissance de mes revenus, afin de me soustraire, plus rapidement, à ce lourd fardeau. Avec le recul, il est étonnant de constater que mon budget, pourtant en déficit structurel, ait pu être accepté durant toutes ces années.

 

Cet état des lieux, sans concession, aurait pu être fait bien plus tôt, mais je préférai me mentir à moi-même en songeant aux jours meilleurs, tout en dépensant, sans compter, l’argent qui ne m’appartenait pas. La conjoncture était suffisamment bonne, à l’époque, pour ne pas avoir à me soucier de l’avenir. Mais, la crise guettait, et je n’ai pas eu la précaution de me constituer une épargne qui serait, aujourd’hui, salvatrice.

 

Le chômage a fait son œuvre, mon pouvoir d’achat a diminué, et j’imagine que le directeur de mon agence bancaire, prenant en compte ces nouveaux éléments, a réduit ma note, et par conséquent mes capacités d’emprunts. La situation est simple, la mise en faillite proche et le temps de la rigueur inéluctable. Au moins, j’ai la chance de ne pas être attaqué par de mystérieux spéculateurs, mon portefeuille étant, désespérément, vide et mes actifs liquidés depuis bien longtemps.

 

Par conséquent, ma capacité d’investissement est réduite à néant et mes perspectives obscurcies par tant de laisser aller. On finit toujours par payer la facture des erreurs commises dans le passé. L’addition vient d’arriver et elle est salée. Toute ressemblance avec la situation économique de notre pays n'est que troublante coïncidence, à l'exception que, contrairement à nos dirigeants, j’en assumerai l’entière responsabilité.

 

A Demain

 

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 15:45

Je sais que c’est pas facile, mec, quand on est né dans une banlieue pourrie. C’est dur, aussi, d’aller dans un collège classé en Z.E.P, avec à peine plus de 50 % de réussite au brevet. J’avoue, c’est abusé l’orientation que t’as pas choisi, tout ça parce que t’as rien foutu en classe.

 

Faut dire les potes, à force d’engrainer, c’est pas en E.S mais en G.A.V qu’ils t’amènent. Je comprends, à force de se faire virer des lycées, tu te dis que c’est pas pour toi, normal. Et ta mère qui rentre tard, elle capte rien, alors t’en profites, quoi.

 

A part ça, « j’m’en bas les couilles » comme refrain, des voyous en connaissances et une haine de la police et des racistes. C’est sûr que si Jean Marie courrait aussi vite que je l’emmerde, il s’rait tellement loin… ça sonnait bien.

 

C’est peut-être toi mais, tout ça, c’est moi aussi. Moi ? Des G.A.V, des interpellations, des renvois de lycées, des conneries de Sarcelles à Torcy en passant par Mantes-la-Jolie. Des potes d’enfance en prison, tout le monde en connaît, même les bourgeois comme moi.

 

Rien à foutre ? Quand t’es devenu ce que t’as pas voulu être, crois-moi, ce sera trop tard. Continue… Si tu veux finir par mettre une parka rouge pour aller raisonner les petits cons comme toi après ta sortie de prison.

 

Pose ton gun, sinon c’est 10 ans… Bah, c’était y’a plus de 10 ans quand même. Alors t’attends quoi ? Parce que là, à force de braquer les commerçants en bas de chez toi et agresser les chauffeurs de bus qui te sortent du quartier, t’en as soulé du monde. Et si t’as soulé les gens en bas de chez toi, et tous les mecs comme moi... Bah, c’est que t’as soulé tout le monde.

 

A +

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 01:20

Gouverner c’est prévoir. L’éruption d’un volcan en Islande en est la dernière illustration. Fermer tous les aéroports en Europe a été justifié par la crainte, compréhensible, d’une catastrophe aérienne. Les avions risquaient l’avarie mécanique en volant à proximité du nuage de fumée dégagée par l’impétueux volcan.

 

Eviter la mort de centaines de voyageurs innocents est une précaution appréciable. Nous sommes tous soulagés d’apprendre que nos dirigeants ont encore des principes, notamment celui de protéger la population. C’est le principe de précaution, tellement entendu qu’on le fait précéder d’un « fameux ».

 

Gouverner, c’est ouvrir une cellule de crise, où se succèdent les réunions, afin de prendre connaissance, heure par heure, de l’évolution de la situation. Prévoir, c’est utiliser le fameux principe de précaution, dans le but de masquer son incompétence face à un évènement aussi rare qu’une éruption volcanique, une tempête ou une épidémie.

 

L’avantage, au-delà de faire croire que l’on a tout fait pour éviter une catastrophe, est que l’on est bien couvert au cas où... la catastrophe se produirait. Les hommes politiques ont tellement peur de commettre une erreur fatale pour la population, mais surtout pour leur carrière, qu’ils pratiquent assidûment le principe de précaution.

 

C’est au nom de ce principe, que le gouvernement français avait décidé de l’expropriation de centaines d’habitants en Charente-Maritime, dont les logements avaient été sinistrés, ou non, par le passage de la tempête Xynthia. Devant le tollé provoqué par la brutalité de cette décision, Jean-Louis Borloo décida, finalement, d’un traitement au cas par cas.

 

C’est tellement long et fatiguant d’étudier indépendamment chaque cas, qu’il est plus facile de traiter le troupeau dans sa globalité. C’est comme ça que Roselyne Bachelot a géré l’épidémie de grippe A. Des millions de vaccins commandés pour une bonne vaccination collective, c’était l’immunité politique assurée.

 

On connaît la suite. Mais, qui paye ces excès de précautions ? Il faudra bien payer les laboratoires pharmaceutiques pour leur précieux travail. Et nos expropriés rebelles en zone inondable ? C’est l’état qui paiera l’augmentation des primes de leurs assurances habitations ? Le permis de construire a bien été délivré pourtant, mais par qui ?

 

Mais, revenons à nos moutons, ces pauvres voyageurs abandonnés dans les aéroports. Les compagnies aériennes, qui annoncent perdre 150 millions de dollar par jour, vont-elles prendre en charge les frais engagés par leurs clients ? Les voyagistes rembourseront-ils les annulations, alors que les assurances ne couvrent pas ce type d’imprévus ?

 

Les professionnels du transport aérien, les compagnies d’assurance et les laboratoires pharmaceutiques doivent adorer les précautions que prennent nos responsables politiques.

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 15:14

Alors, il est cocu ou pas ? J’attends toujours la dépêche A.F.P, c’est mieux que de risquer un procès en diffamation. Sinon, l’économie ça va ? Ouais, c'est la crise mais, le plus dur est derrière nous… à ce qui paraît. Nous, ce doit être les autres.   

 

La semaine dernière, on a eu le pire de la vie politique française. Les médias étaient remplis de spécialistes dissertant sur les méfaits de la rumeur, ce contre-feu visant à « mettre sous le tapis » une défaite électorale. Ils sont amusants les chroniqueurs politiques, ils utilisent tous la même expression pour fustiger un proche conseiller du président qui alimente en démentant.

 

C’est méchant un pompier pyromane. Ça fait semblant de combattre le feu en soufflant sur les braises. Mais enfin Jean-Michel, c’est toi le pompier pyromane. T’as passé toute la semaine à nous expliquer que ça ne valait pas la peine d’en parler. Dont acte, comme tu dis.

 

Et maintenant ? J’espère qu’on va reparler des déficits. C’est intéressant les déficits. Et ça rassure. Je me retrouve complètement dans ce pays quand je vois son budget déficitaire. C’est donc ça l’identité nationale ! Fallait le dire, je croyais que c’était un débat pour que les étrangers se payent eux-mêmes leur billet retour en vol charter.

 

C’est que ça coûte cher une expulsion. Pas d’expulsions, moins de dépenses. Moins de dépenses, plus d’argent. On pourrait en aider, des étrangers en situation irrégulière avec tout ça. Sinon, on pourra toujours se faire une bonne bouffe au Fouquet’s avec les copains…

 

A demain

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 21:46

Je sentais bien, depuis quelques mois, un changement dans ma perception des événements. Mais, il m’aura fallu du temps pour que l’idée fasse son chemin. Aujourd’hui, je dois me rendre à l’évidence, je me suis trompé de voie pendant toutes ces années.

 

Je ne regrette rien de mon ancienne vie, mais je suis déçu de n’avoir pas compris, plus tôt, qui j’étais vraiment. Il faut reconnaître que rien ne me prédestinait à cette issue. Une éducation catholique et une adolescence « sans problème » ont forgé mes convictions, celles de ma famille.

 

Et puis à force d’en côtoyer, j’ai dû m’habituer. A leur discours, à leurs pensées et au mode de vie qui est le leur. Oui, j’ai changé. Non, ils ne sont pas aussi horribles que je le pensais. Oui, le maire de Paris fait du bon boulot. Non, je ne suis pas devenu PD. Oui, je suis devenu social… libéral.

 

Pourquoi ce revirement ? La crise du capitalisme, la spéculation au mépris de l’économie réelle, Total qui veut fermer le site de Dunkerque malgré des profits colossaux, les bonus des traders, un obscur secrétaire d’état qui claque 116 000 € pour voyager en jet privé, le mépris des employeurs envers les salariés…

 

Récemment, une entreprise a voulu fermer un site. La direction a d’abord fait une proposition à minima, puis campé sur sa position, mais a repris les négociations parce que les ouvriers ont menacé de faire sauter l’usine. Les actionnaires avaient donc les moyens de faire une proposition décente dès le départ.

 

DSK ? Pourquoi pas. Les autres socialistes ? Faut pas pousser quand même. Les verts ? Bof. Mais, il y a ce vieux lion, cet increvable renard, ce félin qui retombe toujours sur ses pattes… Bernard Tapie, ou le retour du phénix. Tapie, ça c’est la gauche que j’aime !

 

A +

 

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