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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 17:36

fouineQu’est-ce qui a changé dans ma vie depuis tout ce temps ? Pas grand-chose à part que j’écris en fumant un joint. J’ai craqué depuis que j’ai retrouvé un travail. C’est tellement bon de fumer un petit joint après une grosse journée de travail. Rien de tel pour être encore plus fatigué le lendemain matin.


Je suis cadre maintenant. Le tour de force est assez remarquable pour quelqu’un  qui a réussi à ne rien foutre en profitant du système pendant un an. Vivre au crochet de la société pour finalement retrouver une meilleure place dans un contexte économique morose me fait penser que tous les chômeurs sont vraiment des bons à rien.


Je tire cette arrogance de mon nouveau statut. J’ai un salaire fixe plus élevé, je gère les plus gros clients de l’agence située dans l’arrondissement le plus riche de Paris… Je suis… Je suis… banquier dans le 16èmé arrondissement. Trop la classe ! J’adore mon nouveau travail. J’en profite parce que cela ne durera pas. Je pense que j’en aurais marre juste après ma titularisation, dans quelques mois.


Il faudra être fort pour ne pas sombrer dans la logique du moindre effort. Exceptionnellement, je pourrais m’impliquer un minimum pour évoluer de fouine à directeur des fouines. Il ne faut jamais dire jamais, donc je pourrai peut-être me laisser tenter par une promotion. Ce serait bien la première fois.


 Dans le cas contraire, je ne risque pas de dénigrer mon employeur sur Facebook. Déjà, je ne suis pas prêt de vouloir partir de la meilleure planque du mode, ensuite je ne suis pas sur Facebook, le problème est réglé. Il reste que ce blog représente potentiellement un danger si je venais à ironiser sur mon quotidien au travail.


Mieux vaut donc rester anonyme et ne nommer rien ni personne. Les chroniques ordinaires de mon désenchantement resteront donc signées sous le pseudonyme de Samsoul Letaf, conseiller clientèle à la Banque Sociale.

 

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 17:33

hibouSaviez-vous que c’est au petit matin que la fouine est la plus vulnérable ? Elle subit alors les assauts de son plus dangereux prédateur, le hibou grand duc. Ce dernier profite de l'engourdissement de sa proie pour se nourrir... de ses incohérences.

 

Aujourd'hui, j’ai innové en passant un entretien d’embauche… au saut du lit. Un manque de préparation préjudiciable qui altéra, fortement, mes capacités intellectuelles, comme si je m’étais retrouvé dans le bureau du recruteur en sortant de ma chambre.

 

Je n’avais qu’à me lever plus tôt, cela m’aurait évité de parler d’une voix d’outre-tombe et d’être aussi vif qu’un mollusque plongé dans le coma. A l’évidence, il faut compter, au minimum, une heure entre le réveil du corps et celui de l’esprit. C’est la leçon à tirer de ma prestation cataclysmique.

 

Tout n’est pas ma faute. Pour une fois, je n’étais pas en retard, juste surpris de ce RDV impromptu. Quelle idée de m’appeler aussi tôt, à l’heure où mon téléphone portable qui vibrait sur le parquet me donnait l’impression d’un marteau piqueur à un mètre.

 

J’ai donc répondu machinalement pour interrompre au plus vite ce bruit insupportable qui m’empêchait de profiter de mon rêve. Etonné par autant de dynamisme, j’ai vite compris que j’allais passer un sale quart d’heure. Une véritable agression auditive ponctuée d’une litanie de questions méritant réflexion, impossible de ma part.

 

J’ai bien essayé de faire bonne figure, mais chaque réponse donnée ne faisait que m’enfoncer un peu plus dans les sables mouvants de mon apathie. L’entreprise ne m’intéressait pas plus que ça, mais je suis quand même vexé de m’être empêtré dans des explications invraisemblables.

 

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 15:54

 

pigeonEncore un entretien d’embauche qui ne fut que perte de temps. Le problème, comme toujours, fut le salaire, ou plutôt l’absence de salaire. Le directeur commercial me présenta la chose avec tellement d’aplomb, sûrement l’habitude d’embobiner ses clients, que j’eus une pensée émue pour tous les pigeons victime de la tartufferie.

 

L’expérience m’a permis de voir le coup venir mais, la discussion surréaliste qui fut le préambule de sa démonstration m’empêcha d’interrompre la supercherie plus tôt. Lâchement, je fis semblant d’être intéressé par la combine.

 

- « Vous avez été licencié ? »

- « Oui. »

- « Vous percevez donc des indemnités chômage ? »

- « Oui. »

- « Jusqu’à quand ? »

- « Février 2012. »

- « Bien, c’est la situation idéale. »

 

La situation idéale !? Mais pour qui ? Je ne suis qu’une modeste fouine au chômage, pas vraiment la définition d’un statut enviable. Devant mon étonnement perceptible, le tartuffe continua sur sa lancée en m’expliquant que j’aurais la chance d’avoir un revenu en attendant de toucher ma première commission. Tout ça grâce au statut d’entrepreneur généreusement offert.

 

Il poursuivît en évoquant les pauvres consultants n’ayant pas le confort de ma situation qui subissent la pression de longues semaines sans revenus. Quelle bande de pigeons ! Ce n’est tout de même pas faute si ces gros naïfs n’ont pas pris la précaution de se faire licencier avant d’être exploité gratuitement.

 

En résumé, le statut auto-entrepreneur devait favoriser la création d’entreprises, grâce à un cadre juridique simplifié. Il devait permettre de « travailler plus pour gagner plus » en donnant la possibilité aux salariés d’arrondir leurs fins de mois en montant leur petit commerce.

 

Dans les faits, il sert surtout les intérêts des employeurs, toujours prompts à contourner la loi, en s'épargnant le versement d'un salaire pendant une période d'essai s'étirant jusqu'à la fin de l'indemnisation chômage.

 

A demain.

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 16:47

J’ai bien ri en raccrochant le téléphone. La plaisanterie m’a d’abord pris au dépourvu mais, l’effet de surprise passée, j’ai apprécié à sa juste valeur cette petite histoire drôle. L’auteur de la blague du jour a un talent certain pour ménager le suspense avant d’en arriver à la chute.

 

Le problème est que mon interlocutrice ne rigolait pas, sa proposition était sérieuse… De son point de vue. Ce conteur de génie n’est autre que la chargée de recrutement d’une obscure société en reprographie. C’est elle qui osa me déranger pendant l’ennuyeux Pays Bas - Danemark.

 

Certes, elle ne fait que son travail, mais elle aurait pu gagner du temps en m’évitant la tartine de clichés due à sa fonction. Son rôle consiste à chercher un bon candidat pas trop cher, quand le mien est de trouver un bon salaire pour un poste pas trop fatiguant. Sous cet angle, nous n’étions pas faits pour nous entendre.

 

Lors des différentes formations commerciales dispensées par mes anciens employeurs, j’ai souvent eu droit au chapitre concernant l’annonce du prix. En clair, le chiffre tombe toujours à la fin de l’entretien de vente, après avoir suffisamment vanté les mérites du produit, afin de ne pas rebuter le client devant l’effort qu’il devra faire pour se l’offrir.

 

C’est ce que fit mon interlocutrice en me faisant l’article pendant près d’un quart d’heure. Je l’écoutais avec attention me parler du poste de conseiller de vente sédentaire (cool plus de prospection physique) pour faire du conseil en création de supports de communication (hum… Intéressant) après une formation de 3 mois (plus c’est long, plus c’est bon) avec une rémunération constituée d’un minimum garanti et d’un pourcentage sur chaque vente (combien ?).

 

Puis vint le moment tant attendu concernant le salaire. Elle me demanda mes prétentions salariales avant de bredouiller : « Mille neuf cinquante six euros bruts par mois ». C’est à peine plus que mes indemnités chômage, mais je me contentai d’observer que « 1956 € brut/mois », c’est nettement moins que ce que je gagnais avant.

 

Un moment d’hésitation puis elle me reprend : « En fait, c’est 1556 € brut par mois. » Je ne suis pas trop au courant, et d’ailleurs je ne veux pas le savoir, mais on ne doit plus être très loin du smic quand on gagne 1556 € brut/mois. Vous feriez quoi à ma place ? La coupe du monde à 1500 € net ou le travail à 1200 € net. Poser la question c’est déjà y répondre…

 

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 00:26

Qui veut de la fouine ? C’est l’annonce qui pourrait accompagner mon C.V sur les sites de recherche d’emploi. Ce serait le meilleur moyen d’éviter de recevoir tous ces coups de téléphone d’entreprises recherchant le commercial idéal. Cette semaine, la curiosité m’a conduit à accepter le RDV proposé par un cabinet de recrutement.

 

La consultante fût assez maline pour ne pas me dévoiler l’identité de son client. C’était l’assurance de recevoir un maximum de candidats et, ainsi, justifier son salaire. Je savais juste que le secteur d’activité était en rapport avec mes expériences passées, à priori, rien de passionnant.

 

Malgré cela, je vis dans ce petit suspense un aspect excitant, qui me poussa à envisager un poste au titre ronflant, dans une entreprise intéressante, avec un salaire à la hauteur de mes rêves les plus fous. Tout était en place pour un désenchantement le plus total.

 

M.D.jpgJe décidai de me préparer en conséquence et de sortir tout l’apparat du requin ambitieux : Blazer avec écusson Tommy Hilfiger, Richelieus (imitation) J.M. Weston, boutons de manchette Alain Figaret, cravate en soie... Repassage, cirage, nouage… Je mis un soin minutieux à faire briller mon apparence, quelque peu poussiéreuse depuis un certain temps.

 

Je terminai ma transformation en lissant impeccablement mes cheveux, mettant le paquet de gel nécessaire au domptage de ma crinière. A tel point que mon eau de toilette fût étouffé par l’odeur persistante du Vivelle Dop, unique fausse note de mon allure, digne d’un banquier véreux de Wall Street.

 

Première surprise à mon arrivée, je n’étais pas le seul invité à cette petite sauterie. La pièce, où l’on me proposa de patienter, était déjà remplie de candidats. Chacun avec ses petits tics. Respiration de bœuf à ma droite, feuilletage de l’agenda (vide) sur ma gauche, claquement du stylo en face… Pour ma part, je décidai de regarder fixement la porte, d’où je guettais le messie qui nous libérerait de ce silence de mort.

 

Plusieurs techniques pour paraître intéressé : les « hein-hein », hochements de tête ou plissement des yeux sont à utiliser alternativement, jamais en même temps. C’est ce que fît un concurrent, semblant boire des paroles pourtant bien fades : Gestion de patrimoine, défiscalisation, solutions de placements, Prospection physique, amplitude horaire… « Et Merde, qu’est-ce que je fous là ? ».

 

Mon erreur, en plus d’être là, était d’avoir choisi ma plus belle chemise, celle qui me comprime la gorge, m’empêchant d’apprécier ce moment. En effet, il est plutôt agréable d’assister à un recrutement pour un poste, dont vous vous foutez royalement. Observer avec désinvolture tout ce petit monde, se prenant très au sérieux, était presque amusant.

 

Pour le plaisir (et l’entraînement), j’ai tout de même passé avec succès le test de l’entretien individuel. Pour me récompenser, on décida de me punir en m’infligeant le remplissage d’un dossier aussi inutile que rébarbatif. La fouine n’ignore rien de ce qu’il faut dire ou faire pour bien se vendre et paraître motivé.

 

Finalement, le seul intérêt de cet après-midi fut de me retrouver, seul dans l’ascenseur, avec la charmante petite stagiaire chargée de me raccompagner : « Les idées viennent à une vitesse… »

 

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 01:03

J’ai perdu. Mon entretien préalable à licenciement s’est mal passé. En effet, je n’ai rien pu faire pour infléchir la décision de mes supérieurs hiérarchiques. Le représentant du personnel qui m’accompagnait, n’y a rien fait, je serais donc notifié par courrier, sous 48h comme l’exige la procédure, de mon départ de l’entreprise.

 

Mon objectif n’était pas de m’accrocher à une place dont je ne voulais plus. Je me suis donné tellement de mal pour que mon manager comprenne que je ne fournirai plus le moindre effort. Ce n’était pas pour essayer de sauver ma peau bien trop tardivement. Non, le but était ailleurs.

 

Partir avec le plus d’indemnités possibles. Plus que les indemnités légales qui m’ont été proposées. L’enjeu est de taille. La durée et la qualité de mon repos en dépendent. La méthode consiste à faire peur, à faire croire, à menacer de manière véhémente, à contre-attaquer avec virulence.

 

C’était un joli baroud. Avec toute la mauvaise foi qui me caractérise, j’ai donné le change aux accusations. J’ai chargé avec une rare violence mon manager, Laurent, afin de sous-tendre un harcèlement moral, très rémunérateur aux prud’hommes. Encore faut-il pouvoir le prouver.

 

C’était la limite de ma stratégie. Peu de preuves, beaucoup d’allégations, pas de faits, un témoignage anonyme… Je manquais de poids en attaque et de sérénité en défense. J’ai perdu logiquement mais, avec toute la rage et l’orgueil que peut mettre un rugueux défenseur argentin dans le combat.

 

J’ai trahi Laurent, mon manager, pour l’espoir de quelques euros de plus. J’ai renoncé à quelques valeurs dans cette affaire que le destin ne manquera pas de me rappeler, quand tout ira bien. La droiture, la parole donnée, le courage, la morale… J’ai fui mes responsabilités pour mieux accabler Laurent.

 

Je dois réussir ma nouvelle vie. Et faire le bien autour de moi. Décevoir les gens est tout de même très culpabilisant. Je pourrais aussi m’excuser auprès de Laurent. Rétablir sa réputation et son honneur. Je promets d’y réfléchir en tout cas.

 

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 17:33

Rien de tel qu’un après-midi à glander au bureau. Je me sens bien dans cette ambiance de ruche, où le dynamisme de ceux qui m’entoure semble si naturel. Mon statut ne m’autorise pas, encore, à jouir d’un bureau individuel, alors autant profiter de l’open-space pour s’enrichir de quelques bribes de conversation. C’est une belle journée pour se laisser aller à rêvasser au milieu de toute cette activité. 

 

Un bon café, une place confortable, des jolies filles à mes côtés… Je ne suis pas prêt de partir. Un coin de paradis dans une obscure agence bancaire ? Non, je suis au Starbucks Coffee bien sûr. Une aire de jeux idéale pour prendre le pouls de mes petits copains de gouter. Là, tout de suite, ce sont les leçons à apprendre qui semblent accaparer mes deux camarades sur le canapé voisin. 

 

On y trouve aussi quelques profiteurs de mon espèce. Ces gens qui n’ont rien d’autre à faire que de prendre leur temps pour déguster un café. Nous occupons toujours les meilleures places, les moelleux canapés à côté de la fenêtre. Si vous êtes juste de passage pour une petite pause, n’espérez jamais occupez ces emplacements. Ils sont la propriété des gens comme nous.

 

Nous sommes très organisés, profitons des heures creuses (11h-12h et 15h-16h) pour nous y installer et n’abandonnons pas notre privilège une fois notre consommation finie. C’est que nous sommes solidaires dans la corporation des squatteurs de meilleures places au Starbucks Coffee. Protéger et surveiller nos places en cas d’obligations, comme avoir faim ou faire pipi, afin de repousser les cadres dynamiques aux aguets constitue notre force.

 

Un peu de jazz pour remplacer la sonnerie du téléphone, une réunion qui a pour objet le shopping du jour, des soucis comme les examens imminents pour certains... Il est 18h, la fin d'une belle journée de travail. J'aurais bien fait quelques heures supplémentaires mais, il y a ce couple dégoulinant de bonheur qui vient d'arriver.

 

A demain.

 



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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 13:51

C'était une bonne idée de créer un blog. Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps, c'est déjà ça. Mieux, je commence à y prendre goût. C'est une thérapie, pas chère, pour les esprits torturés comme le mien. C'est que je dois bien avouer, après seulement 3 semaines, que l'idée n'était pas seulement de raconter les nombreuses absurdités qui se croisent dans ma tête. Je dois me préparer un avenir meilleur. Je suis à 489 jours de mon trentième anniversaire. L'âge idéal pour mourrir, en tant que fouine, afin de vivre comme un lion.

 

Le lion glande toute la journée, se tape une lionne qui s'occupe de tout (préparation du repas, éducation des enfants, défense du territoire...) et force le respect en sociéte. La vie de lion, à l'instar de la fouine, est une apologie du moindre effort, la crainte et l'admiration qu'il suscite, en plus. En dehors de mon supérieur hiérarchique, je ne fais peur à personne, et, si je peux, éventuellement, susciter l'admiration de quelques collègues, c'est uniquement en raison de mon air imperturbable face à la pression qu'essaye d'exercer, en vain, mon manager.

 

Un jour, un collègue m'a demandé comment je faisais pour ne pas m'inquiéter du manque de résultats, volontaire, qui allait mener à mon licenciement. La réponse fusa comme un slogan d'une célèbre marque de sport : "Juste s'en fouttre ! " Son regard exprimant autant d'expression qu'un merlan frit, je développa ma pensée avant de conclure par un "Tout était prévu." Il aurait pu faire comme moi s'il n'avait pas eu de famille à nourrir et un crédit immobilier à rembourser, assurément le secret des salariés motivés.

 

Le plan était simple. Je suis rentré dans ma société en constatant avec bonheur que mon employeur octroyait le versement de primes à pertes pendant 6 mois, un variable garanti. L'indemnisation chômage étant calculé sur les 24 derniers mois, je devais donc être licencié après 18 mois de bons et loyaux services. Le moment idéal pour voir mon salaire de chômeur légèrement inférieur à ce qu'était mon salaire fixe. Ce petit écart étant compensé par  le regroupement de mes crédits à la consommation afin de diminuer ma mensualité et, par conséquent, mes charges. 

 

Je ne suis pas né fouine, j'ai simplement eu le bonheur de lire Les Fourberies de dilbert, de Scott Adams. L'auteur (mon yoda à moi) développe la théorie, selon laquelle, il faut être fourbe et rusé pour survivre dans le monde impitoyable de l'entreprise. Je vous conseille vivement la lecture de cette bible de la filouterie, si, comme moi, vous aviez la conviction de vous être trompé de v(o)ie.

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 11:24

J'ai gagné. Je viens de recevoir un appel de mon manager. Il voulait m’informer que j’étais convoqué chez le DRH avec mon directeur régional. Un courrier recommandé formaliserait le tout en exposant les griefs justifiant ce RDV exceptionnel. C’est une convocation pour entretien préalable à licenciement. Rien de bon donc. Et pourtant.

 

Je n’irais pas jusqu’à laisser entendre que je me réjouis de cette situation. Etre chômeur en période de crise ne laisse présager aucunement un avenir meilleur. Non, je préfère affirmer que c’est une opportunité unique de changer de vie, une occasion rare de pouvoir faire ce qui me plaît, la chance de montrer ce que je vaux.

 

Et si je faisais quelque chose qui m’intéresse. Et qui gagne bien ! Joueur de poker, client mystère au Club Med,  consultant pour le Real Madrid… Un travail où je m’épanouis, heureux de me lever le matin, avec une énergie communicative et un dynamisme débordant. Waouh !

 

Je vais d’abord réfléchir tranquillement à la meilleure façon d’occuper mes journées. Je pense me remettre au foot. Ou essayer le golf. J’aurais plus de temps pour me consacrer à ma passion : Le jeu. Pari, poker, Loto sportif… Je vais devoir acheter une PS3 pour pouvoir vivre pleinement ce surcroît de temps disponible.

 

L’idéal serait d’acheter une voiture. Mes indemnités me le permettront. Je pourrais alors vagabonder au gré de mes envies, au fil de mes humeurs et ainsi découvrir l’humanité. Peut-être qu’une camionnette serait plus appropriée pour partir découvrir le monde. Il faudra alors penser à l’accessoire indispensable pour tout bon marginal : Le chien !

 

Ma mère va me tuer. Passé l’optimisme de rigueur, cela reste un échec. Une tâche indélébile dans mon parcours que ne manquera pas de souligner ma famille… Est-ce que je leur en laisserai l’occasion ? Rien n’est moins sûr. Débutera alors le plus long mensonge de toute ma vie.

   

A +

 

P.S : L'entretien de licenciement, c'est ici Le jour où... (fin)

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 04:03

Un réveil en sursaut, le bruit d’une journée déjà commencé, un coup d’œil à l’heure… Et merde, vous êtes en retard. Le vrai, le gros, celui qui maintient votre rythme cardiaque élevé tout en vous tétanisant, comme prosterné devant les emmerdes potentielles qui vous attendent.

 

Le début d’une journée à ne pas sortir de son lit ? Posez-vous la question avant de vous précipiter dans la salle de bains. Vous n’êtes plus à 5 minutes. Parfois, une petite absence vaut mieux qu’un gros retard. C’est une équation complexe. Prenez en compte toutes les données du problème.

 

Tout d’abord, évaluer la situation. Un retard supérieur à une heure, un temps de parcours important et moins de 4 RDV dans la journée ? Vous êtes souffrant. Un manager en congés ? Vous êtes en retard. Vous avez un scooter et il pleut ? Pas de risques inutiles, un dégât des eaux fera l’affaire.

 

On considère généralement qu’un retard supérieur à une heure n’est pas acceptable tandis qu’on admet une absence trimestrielle. Gérez soigneusement votre crédit temps. Les jours d’absence sont un acquis social à répartir tout au long de l’hiver, quand on profite des RTT au printemps et des congés payés en été.

 

L’idéal est de se faire vacciner secrètement contre la grippe en refusant les campagnes de vaccination organisées par l’employeur. Comment justifier plus de trois jours d’absence sinon ? Surfez sur les épidémies. Personne ne vous reprochera d’avoir une gastro-entérite au cœur de l’hiver.

 

Un dernier conseil, habitez le plus loin possible de votre lieu de travail et utilisez les transports en commun. Ils fournissent un éventail de justifications très vaste allant du problème technique (la rupture de caténaire) à la grève surprise en passant par le suicide qui paralyse la ligne.

 

Vous ne prenez pas les transports en commun ? Achetez un scooter mais, ne le dites jamais  ! Vous ne pourriez pas râler contre les embouteillages.

 

Bonne semaine

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